Hommage à Wilhelm REICH
Un pont toujours en construction
Le grand chantier entrepris par Wilhelm Reich aux portes de la Seconde Guerre mondiale et sous le règne du fascisme, a posé les premières grosses pierres fondatrices d’un solide pont qui devait être celui reliant, et par-là comblant le vide, entre la vision mécaniste et la vision spiritualiste du monde. A présent, et au vu des dernières découvertes scientifiques (…), qu’est devenue cette construction de l’évolution sociale, alors si fragile, qui était sensé combler cet « espace vide et immobile », issu de l’ignorance la plus complète et de l’indifférence ; d’une « antithèse rigide et insoluble entre sexualité et morale, nature et culture, bien et mal, diable et Dieu » ?
Dans le sillage des pensées chargées d’espoir qui finalisaient souvent ses ouvrages, j’ai tenté de réactiver le mouvement du « fil rouge »qui caractérisait le raisonnement objectif, fonctionnel de Wilhelm Reich en y dégageant certaines formes qui ont jalonné son fécond parcours, et s’imposent encore aujourd’hui comme autant de questionnements sur « la capacité de l’homme de penser et de connaître la nature par sa pensée ».
Fragments d’une construction encore inachevée…

Les fleurs du moi
Huile sur toile fendue et recousue
150 x 50 cms
2014