« Le langage, expression de notre pensée, tend à figer la réalité mouvante de l’existence »
D.Schmidt, « La révolution de la conscience »
En incarnant le personnage du Vagabond, Charlie Chaplin plongeait-il délibérément dans les profondeurs de l’être pour en faire remonter la lumière enfouie, sa source ? Si le rire fût le médium au moyen duquel il exprima sous de multiples facettes la manifestation de la Vie universelle, son message dépasse les frontières du divertissement pour venir s’absorber dans l’Être hors du devenir. Quoi d’autre que notre propre Essence pourrait-il fournir une réponse aussi juste et pure au mouvement de la vie, au flux de l’existence dans ce qu’elle a de plus essentiel ? Il ne s’agit pas de penser pour l’être qui vit dans l’urgence de l’instant présent, mais d’agir par intuition, créativité, sans projections ni enfermement dans un devenir. Sa conséquence directe est de vivre et s’exprimer d’une manière multidimensionnelle, donnant lieu à une action spontanée totale, dépouillée de l’esprit calculateur prisonnier de lui-même. Ce personnage hybride du Vagabond/Charlie Chaplin ré-ouvre les yeux sur cette forme primordiale de liberté non conditionnée qui invite à boire à la source même de la vie dans une réalité qui est bien par delà des mots et des symboles.
Christine Tourbe
« La vie n’est pas un processus de dépendance à autrui. La vie doit être développée par l’individu dans ce qu’il a de plus unique .»
Juddhi Krishnamurti
États de création
I (The Kid)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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II (Lumières de la ville)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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III (Le Cirque)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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IV (Temps modernes)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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V (La ruée vers l’or)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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VI (Le dictateur)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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VII (Les feux de la rampe)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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VIII (Roi à New-York)
50 x 32,5 cms Crayons, encres, pastels 2020-2021
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Rêve d’Éternité
62 x 44 cms Pastels à l’huile, pastels secs, encre, aquarelle 2021
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Détails des oeuvres ci-après
TAT TVAM ASI
C’est dans le substrat de cette quintessence issue de la vision universelle et contemplative des anciens Rishis de l’Inde transmise dans les Upanishads, que sont venues confluer les grandes lignes précédentes de mon travail. Ce cheminement progressif, s’interpénétrant d’un thème à l’autre, vient se verser et se féconder dans l’immense matrice de quête de sens, de connaissance que sont les Upanishads. Avant de saisir enfin le sens de beaucoup de mes œuvres réalisées intuitivement, il me fallait avoir lu la Sagesse Upanishadique et comprendre, comprendre complètement. TAT TVAM ASI (c’est Cela que tu es)
Hommage aux grands Semeurs de Vérité.
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L’Hymne au Miel Madhu brâhmana,, Brihadâranyaka Upanishad
I
Crayons et fils sur papier Montval 65 x 50 cm 2020
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II
Crayons et fils sur papier Montval 65 x 50 cm 2020
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III
Crayons et fils sur papier Montval 75 x 56 cms 2020
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Cette terre est le miel de tous les êtres. Et tous les êtres sont le miel de cette terre L’Esprit qui se cache en cette terre est fait de lumière, Est fait d’ambroisie. Quand à ce corps, En lui aussi se cache ce même Esprit. Tout ceci n’est que le Soi seul. Ceci est Immortalité, ceci est l’Absolu. Ceci est TOUT !
Dadhîcha
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Anahata Hridaya
Encre, crayons, pastels gras sur papier Montval 56 x 38 cms 2020
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Hridaya Samudra
Crayons, pastels à l’huile , pastels secs, encre sur papier Montval, fils de soie 50 x 65 cms 2020
Mourir à hier
65 x 50 cms Feutres et crayons 2021
Mourir à hier II
10 x 80 cms Stylo, crayon, fils de soie 2021
Détails des oeuvres ci-après
Détails des oeuvres ci-après
Détails des oeuvres ci-après
Détails des oeuvres ci-après
Détails des oeuvres ci-après
ESPACE OUVERT
C’est en avançant…à reculons, à la racine de nos origines, que la Connaissance s’arrêta brusquement, au bord d’un précipice à la profondeur illimitée. De cette obscurité ténébreuse semblait néanmoins vouloir luire une force lumineuse et vibrante, comme voulant rappeler que c’est dans le noir de la phase germinative que se prépare l’éclosion à la lumière. Cette mise en situation de la Connaissance, dont nous savons trop bien son assurance, est en réalité une histoire authentique. Plus encore, c’est une très longue histoire, celle de notre mémoire la plus ancienne : l’ensevelissement de notre première mémoire, celle occultée par l’ « histoire » et de la plus formidable inversion des valeurs : l’humanité passant du règne de la Mère divine, Matrice de l’Univers, à celui du Père Tout-puissant dominant la Création. Dans la première culture, la Terre, matrice sacrée de la Grande Génitrice, Maîtresse de la fécondité/fertilité où s’accomplit l’alchimie de la vie était conçue comme un ventre en gestation perpétuelle dont le symbole était cette Mère éternelle et suprême, issue de le grande nuit mystique, dans le noir de la non-manifestation ; Déesse de toute éternité possédant en potentiel passif les forces à venir, toute la puissance de l’Incréé. Cette force fécondée par le feu intérieur devient la Shakti, l’énergie spirituelle et créatrice qui anime toutes choses. A cette puissance féminine est intrinsèquement associée la lune qui, trouvant résonance dans le cycle menstruel de la femme, occupa une place centrale dans les mythes, religions et symboles de la Déesse. La triple nature de l’énergie lunaire féminine représentent dès lors les forces cycliques de la création, préservation et destruction, tout comme le mouvement cyclique de l’univers. L’image de la Déesse noire et son association à la lune noire nous apprend que ce qui existe dans l’inconscient collectif existe de la même manière dans l’inconscient de chacun de nous. La Déesse noire, dans notre société moderne, est incarnée dans toutes les qualités de la femme, telles qu’elles ont été bafouées, repoussées, étouffées et contraintes par l’ordre patriarcal établi.Le monde contemporain meurt d’ « hyper virilité » au sens que le patriarcat a imposé de la virilité : mentalité conquérante qui découpe, sépare, hiérarchise et valorise le culte de l’ego. Cette histoire n’a pas de fin, mais seulement un commencement ; celui qui ouvre l’espace et le temps vers un infini, sans commencement ni fin. Et si l’on veut bien faire face à ce précipice et y plonger notre mémoire enfouie nous y retrouverons notre première culture, celle d’une « Pré- histoire » au travers de la Mère Divine et de ce qu’elle incarnait : ouverture, bienveillance, respect du Tout conçu comme solidaire, générosité engendrant le foisonnement de la vie, prédominance du mode d’appréhension intuitif, sensibilité empathique, importance de l’affectif et de l’improvisation qui tient compte de la mouvance des flux de la vie, globalisation de la pensée. C’est dans cette réalité subtile que nous pouvons percevoir la strate la plus élevée de notre conscience d’où émerge à nouveau notre source.
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Union divine I
Crayons, encre, stylo et couture sur papier
48 x 38 cms
2019
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Union divine II
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Union divine III
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In your arms
Réplique substantielle de tout l’Univers phénoménal, résumé le plus complet de l’Univers manifesté et de la « Grande Nature » ; cosmos intériorisé, contenant attentif de tous les contenus qui prennent corps en elle… La DEVĪ.