Bien sûr, il aurait fallu une pièce plus grande…puis abattre des cloisons, défoncer des murs et des portes, élargir les chemins, créer de nouvelles routes, arracher des barbelés, traverser les forêts, gravir les sommets, sauter les ruisseaux, construire des ponts qui enjambent les océans…

Il m’aurait fallu être portée par le vent pour aller toujours plus loin dérouler cette longueur infinie, sans jamais qu’un pli ou repli ne vienne entraver ce déploiement du devenir ; il m’aurait fallu, en fin de compte, couper cette longueur trop linéaire pour l’enrouler à nouveau vers son point d’origine, pour croire en l’« éternel retour du même »…

Car ce lien, tissé de mains amoureuses et infatigables, se noue à n’en plus finir pour ne jamais se tarir dans l’écoulement du temps.

Il est objet d’amour puis objet d’attachement avant de trouver son point d’unification dans la force de son omnipotence…

Il est le lien maternel . Éternel.

Ch.T

Le lien

Fils de coton brodés sur papier

2014

Ô Éternité

Collé sur mes doigts

ce parfum vert de sève et d’éternité

me souffle au nez

qu’à chaque pas qui m’éloigne de toi

je me rapproche

du temps qui passe.

L’être-vaste

Encre, crayon graphite, pastels, fils sur papier

95 x 70 cms

2017

a

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La chose en soi, Soi

Récapitulation individuelle, depuis le bonheur intra-utérin, sur le mode d’un langage harmonique naturel, à rythme binaire, constitutif à toute biologie de l’être : tension – détente, charge – décharge, inspir – expir, immobilisme – mouvement. Une dynamique qui s’inscrit dans l’évolution des espèces avec l’unité duelle terre – océan.

Ceci est mon corps

Dessin-totem en deux parties juxtaposées :

Corps articulé façon Jumping-Jack de 1,66 cms articulé et monté en calibres de papiers assemblés par couture au file de lin et dessinés aux marqueurs, encre, pastels, aquarelle . Lanières de cuir, cordage.

Dessin de second plan de 105 x 225 cms à l’encre, crayons, marqueurs, coutures, bambous.

2015

Sans frontières

Alors que je m’éveillai à lui

mon corps fidèlement de retour

depuis sa profonde obscurité

faisait venir le monde

en ses flux et reflux

et son influx toujours me portant

toujours portant ma conscience hésitante

lourde-légère, lourde-légère

voyageant trop lourde à travers les frontières

en ses flots me berçant

comme une eau maternelle

de cette même fluidité du Tout

qui s’écoule, se dissout et renaît

enfin prise à ce vieux jeu d’enfance

celui de croire sans penser

d’accepter sans peser

je recevai ce don

de la vérité de mon être

aux mille rivages.

L’être rond

Encre, stylo, fils sur papier Arche et papier japonais

102 x 66 cms

2015

L ‘être rond

Certains cherchent des ailleurs

pour leurrer leur conscience bancale

mais c’est au plus près de soi

que se trouve le royaume

Ils cherchent des hauteurs

pour qui les verront mieux

mais c’est en creusant le fond de son être

que l’on donne mieux à voir

Ils ne veulent que rayons de soleil

mais le soleil ne réchauffe

que celui qui sait avoir froid dans la nuit

Aux oreilles des silences trop profonds

Aux yeux des lumières aveuglantes

aux bouches du miel interdit

aux pas de duvet

Aux paumes de mains vides

Aux timides translucides

A mon doigt qui pointe vers toi

Arrache ton manteau de chanvre

et offre moi ta peau exfoliée

afin que je puisse y courber mon corps

et sentir ta douceur d’enfant.

a

a

« Le cerveau » du cœur, ce nœud primordial de perception et d’intelligence agissant au centre des systèmes de communication interactifs, physiologiques, cognitifs, émotionnels…

Une fenêtre d’investigation créant un champ d’énergie puissant dans notre corps, mais aussi sur ceux qui sont proches de nous.

L’intelligence du coeur

Papier découpé et ses fragments, scoubidous, fil de cuivre, terre, pastel, miroir, bois de hêtre biseauté.

Dimensions variables

2012

Encre sur papier, peau parcheminée, fil de coton.

28 x 30 cms  /  24 x 28 cms