Ô Éternité

Collé sur mes doigts

ce parfum vert de sève et d’éternité

me souffle au nez

qu’à chaque pas qui m’éloigne de toi

je me rapproche

du temps qui passe.

L’être-vaste

Encre, crayon graphite, pastels, fils sur papier

95 x 70 cms

2017

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La chose en soi, Soi

Récapitulation individuelle, depuis le bonheur intra-utérin, sur le mode d’un langage harmonique naturel, à rythme binaire, constitutif à toute biologie de l’être : tension – détente, charge – décharge, inspir – expir, immobilisme – mouvement. Une dynamique qui s’inscrit dans l’évolution des espèces avec l’unité duelle terre – océan.

Ceci est mon corps

Dessin-totem en deux parties juxtaposées :

Corps articulé façon Jumping-Jack de 1,66 cms articulé et monté en calibres de papiers assemblés par couture au file de lin et dessinés aux marqueurs, encre, pastels, aquarelle . Lanières de cuir, cordage.

Dessin de second plan de 105 x 225 cms à l’encre, crayons, marqueurs, coutures, bambous.

2015

Sans frontières

Alors que je m’éveillai à lui

mon corps fidèlement de retour

depuis sa profonde obscurité

faisait venir le monde

en ses flux et reflux

et son influx toujours me portant

toujours portant ma conscience hésitante

lourde-légère, lourde-légère

voyageant trop lourde à travers les frontières

en ses flots me berçant

comme une eau maternelle

de cette même fluidité du Tout

qui s’écoule, se dissout et renaît

enfin prise à ce vieux jeu d’enfance

celui de croire sans penser

d’accepter sans peser

je recevai ce don

de la vérité de mon être

aux mille rivages.

L’être rond

Encre, stylo, fils sur papier Arche et papier japonais

102 x 66 cms

2015

L ‘être rond

Certains cherchent des ailleurs

pour leurrer leur conscience bancale

mais c’est au plus près de soi

que se trouve le royaume

Ils cherchent des hauteurs

pour qui les verront mieux

mais c’est en creusant le fond de son être

que l’on donne mieux à voir

Ils ne veulent que rayons de soleil

mais le soleil ne réchauffe

que celui qui sait avoir froid dans la nuit

Aux oreilles des silences trop profonds

Aux yeux des lumières aveuglantes

aux bouches du miel interdit

aux pas de duvet

Aux paumes de mains vides

Aux timides translucides

A mon doigt qui pointe vers toi

Arrache ton manteau de chanvre

et offre moi ta peau exfoliée

afin que je puisse y courber mon corps

et sentir ta douceur d’enfant.

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« Le cerveau » du cœur, ce nœud primordial de perception et d’intelligence agissant au centre des systèmes de communication interactifs, physiologiques, cognitifs, émotionnels…

Une fenêtre d’investigation créant un champ d’énergie puissant dans notre corps, mais aussi sur ceux qui sont proches de nous.

L’intelligence du coeur

Papier découpé et ses fragments, scoubidous, fil de cuivre, terre, pastel, miroir, bois de hêtre biseauté.

Dimensions variables

2012

Encre sur papier, peau parcheminée, fil de coton.

28 x 30 cms  /  24 x 28 cms

Hommage à Wilhelm REICH

Un pont toujours en construction

Le grand chantier entrepris par Wilhelm Reich aux portes de la Seconde Guerre mondiale et sous le règne du fascisme, a posé les premières grosses pierres fondatrices d’un solide pont qui devait être celui reliant, et par-là comblant le vide, entre la vision mécaniste et la vision spiritualiste du monde. A présent, et au vu des dernières découvertes scientifiques (…), qu’est devenue cette construction de l’évolution sociale, alors si fragile, qui était sensé combler cet « espace vide et immobile », issu de l’ignorance la plus complète et de l’indifférence ; d’une « antithèse rigide et insoluble entre sexualité et morale, nature et culture, bien et mal, diable et Dieu » ?

Dans le sillage des pensées chargées d’espoir qui finalisaient souvent ses ouvrages, j’ai tenté de réactiver le mouvement du « fil rouge »qui caractérisait le raisonnement objectif, fonctionnel de Wilhelm Reich en y dégageant certaines formes qui ont jalonné son fécond parcours, et s’imposent encore aujourd’hui comme autant de questionnements sur « la capacité de l’homme de penser et de connaître la nature par sa pensée ».

Fragments d’une construction encore inachevée…

Les fleurs du moi

Huile sur toile fendue et recousue

150 x 50 cms

2014