ESPACE      OUVERT

C’est en avançant…à reculons, à la racine de nos origines, que la Connaissance s’arrêta brusquement, au bord d’un précipice à la profondeur illimitée. De cette obscurité ténébreuse semblait néanmoins vouloir luire une force lumineuse et vibrante, comme voulant rappeler que c’est dans le noir de la phase germinative que se prépare l’éclosion à la lumière.
Cette mise en situation de la Connaissance, dont nous savons trop bien son assurance, est en réalité une histoire authentique. Plus encore, c’est une très longue histoire, celle de notre mémoire la plus ancienne : l’ensevelissement de notre première mémoire, celle occultée par  l’ «   histoire » et de la plus formidable inversion des valeurs  : l’humanité passant du règne de la Mère divine, Matrice de l’Univers, à celui du Père Tout-puissant dominant la Création.
Dans la première culture, la Terre, matrice sacrée de la Grande Génitrice, Maîtresse de la fécondité/fertilité où s’accomplit l’alchimie de la vie était conçue comme un ventre en gestation perpétuelle dont le symbole était cette Mère éternelle et suprême, issue de le grande nuit mystique, dans le noir de la non-manifestation ; Déesse de toute éternité possédant en potentiel passif les forces à venir, toute la puissance de l’Incréé. Cette force fécondée par le feu intérieur devient la Shakti, l’énergie spirituelle et créatrice qui anime toutes choses. A cette puissance féminine est intrinsèquement associée la lune qui, trouvant résonance dans le cycle menstruel de la femme, occupa une place centrale dans les mythes, religions et symboles de la Déesse. La triple nature de l’énergie lunaire féminine représentent dès lors les forces cycliques de la création, préservation et destruction, tout comme  le mouvement cyclique de l’univers.
L’image de la Déesse noire et son association à la lune noire nous apprend que ce qui existe dans l’inconscient collectif existe de la même manière dans l’inconscient de chacun de nous. La Déesse noire, dans notre société moderne, est incarnée dans toutes les qualités de la femme, telles qu’elles ont été bafouées, repoussées, étouffées et contraintes par l’ordre patriarcal établi.Le monde contemporain meurt d’ «  hyper virilité » au sens que le patriarcat a imposé de la virilité : mentalité conquérante qui découpe, sépare, hiérarchise et valorise le culte de l’ego. Cette histoire n’a pas de fin, mais seulement un commencement ; celui  qui ouvre l’espace et le temps vers un infini, sans commencement ni fin. Et si l’on veut bien faire face à ce précipice et y plonger notre mémoire enfouie nous y retrouverons notre première culture, celle d’une « Pré- histoire » au travers de la Mère Divine et de ce qu’elle incarnait : ouverture, bienveillance, respect du Tout conçu comme solidaire, générosité engendrant  le foisonnement de la vie, prédominance du mode d’appréhension intuitif, sensibilité empathique, importance de l’affectif et de l’improvisation qui tient compte de la mouvance des flux de la vie, globalisation de la pensée.
C’est dans cette réalité subtile que nous pouvons percevoir la strate la plus élevée de notre conscience d’où émerge à nouveau notre source.

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Union divine I

Crayons, encre, stylo et couture sur papier

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2019

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Union divine II

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In your arms

Réplique substantielle de tout l’Univers phénoménal, résumé le plus complet de l’Univers manifesté et de la « Grande Nature » ; cosmos intériorisé, contenant attentif de tous les contenus qui prennent corps en elle… La DEVĪ.

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