«LA FIN DE L’ ERREUR LA PLUS LONGUE »

La « fin de l’erreur la plus longue », revendiquée par Nietzsche, est ici proposée au travers d’un recueil de fragments prélevés à divers sources de l’œuvre Nietzschéenne, notamment du mythe de Zarathoustra, revendication du monde de l’apparence, de l’abolition de l’erreur et consécration du corps et de la terre.

C’est sur cette « grande raison », la primauté du corps, que s’étaye en tout premier lieu cet ouvrage illustré qui tente de réverbérer la pensée Nietzschéenne et de l’incarner dans la réalité d’aujourd’hui, au regard des dernières découvertes scientifiques, tout particulièrement en neurobiologie, éthologie ainsi que des philosophies représentatives du lignage Nietzschéen.

Trois schèmes de pensée s’y alternent en une tentative de « cohabitation » graphique :

  1. La rigidité, la géométrie d’angles obtus qui emmurent, contre le seul usage des mots et des lois, dans des édifices au sein de notre propre construction, notre propre devenir.
  2. La fluidité, l’ondulation, l’abstraction d’une libre énergie comme affirmation de la vie à travers le mouvement en relation à soi-même ; affirmation de son devenir corporel comme source de connaissance, de moralité, de valeurs.
  3. La réalité corporelle, au travers des formes organiques pour créer sa propre capacité à aller vers de futures expériences et perceptions, déterminer quand et comment recevoir l’impulsion nerveuse qui sera transformée en perceptions à l’intérieur de nos signes et idées.

L’éducation des sens dans le devenir corporel générant un flux allant dans le grand mouvement de l’univers.

Fin de l’erreur la plus longue

52 dessins à l’encre et stylo cousus sur feuilles d’un album (28 x 33cms)

Table en bois 7 x 85 x 50 cms

Présentoir acier de 5 lamelles pivotantes en miroir

15 chaises en bois, hauteur 40 cms

2013

Dans le labyrinthe infini qui fonde la philosophie de Nietszche, n’est-ce pas ce chemin de la vérité originaire, celui-là même qui veut faire de l’homme un abrégé du cosmos ? Un homme fragmenté en chemin sur son devenir, enclin aux métamorphoses qui déjouent l’ensemble des rétrécissements optiques abusant l’homme rationnel… N’est-ce pas dans ces profondeurs de l’extase dionysiaque, seul accès à l’inconscient collectif, que nous pouvons prendre conscience d’une vérité ?

structure Dionysos

Encres, fils et laine sur papiers

76 x 58 cms

2013

Vol libre

Autour de la perspective de « l’ esprit très libre » autre pensée ascendante de la volonté de puissance dans l’œuvre de Nietzsche, jouer à faire évoluer cette construction formelle dans une totale indépendance, « liberté » du poignet, comme unique moyen de création de formes aléatoires qui s’entrelacent, se rencontrent ou cohabitent à la manière d’atomes et de simulacres dans le vide, dans une perspective où l’invisible transparaît dans le visible, là où l’immanence prend forme, et où se forment les illusions…

Huile sur toile de lin noir

146 x 97 cm

2012